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Session J

Politiques territoriales et temporalités individuelles et familiales. Pour une coopération entre ethnographes, économistes, historiens et géographes

Co-porteures : Eleonora ELGUEZABAL (INRA-Cesaer), Olivia VIEUJEAN (EHESS-CMH) & Florence WEBER (PSL-ENS-CMH)

La session proposée vise à confronter plusieurs monographies locales, en milieu rural ou en milieu urbain, dans des zones soumises à des modifications structurelles brutales des emplois locaux (retour, abandon ou modifications des pratiques agricoles, industrielles et touristiques). Pour construire des outils statistiques adaptés à l’analyse de l’articulation entre trajectoires individuelles et familiales et politiques territoriales, on espère mettre à jour des processus économiques de grande extension et leurs effets sur les individus en fonction des politiques publiques adoptées à différentes échelles.
On suggère d’examiner les trajectoires résidentielles et familiales des individus en fonction de leur statut juridique résidentiel et de la nature de leurs revenus. Selon les dynamiques d’emploi des territoires considérés, on se demandera à quel moment le logement familial représente, pour les individus, une ressource, une contrainte ou un piège, à la fois du point de vue économique et du point de vue moral (obligation sociale intériorisée).
Dans quelle mesure les politiques appliquées sur un territoire donné (emploi, cadre de vie, culture, éducation et santé, logement et transport, aménagement du territoire) sont-elles influencées par la façon dont les acteurs politico-administratifs se représentent les pratiques de mobilité des individus (travailleurs salariés, travailleurs indépendants, ayants-droits ou rentiers) ? Dans quelle mesure différents acteurs économiques (notaires, propriétaires, entrepreneurs...) peuvent-ils influencer, plus ou moins efficacement, les processus de valorisation et de dévalorisation des espaces ? Quels indicateurs indigènes de la valeur sont-ils produits et à quelles échelles ? Comment ces indicateurs peuvent-ils être analysés, modélisés, quantifiés ?

Références bibliographiques indicatives

Bargel L., 2016, « Une carte, trois communes et deux États. Conflits pour l’appropriation institutionnelle de pâturages alpins frontaliers », Norois, 238-239(1), p. 85-95.
Chamboredon J.-C., 2019, Territoires, culture et classes sociales, textes choisis et présentés par G. Laferté et F. Weber, Paris, éd. Rue d’Ulm, Coll. Sciences sociales.
Collectif, 2012, dossier « Conflits d’usage dans les espaces ruraux et périurbains », Economie rurale, n° 332.
Cribier F., Kych, A., 1992, « La migration de retraite des Parisiens : une analyse de la propension au départ », Population, 47(3), p. 677-717.
Dufy C., Weber F., 2007, L’ethnographie économique, Repères, Paris, La Découverte.
Elguezabal E., 2015, Frontières urbaines : les mondes sociaux des copropriétés fermées, Rennes, PUR.
Laferté G., 2014, « Des études rurales à l’analyse des espaces sociaux localisés », Sociologie, n° 4, p. 423-439.
Martínez Alier J., 2014, L’écologisme des pauvres. Une étude des conflits environnementaux dans le monde, Les petits matins/Inst. Veblen, 2014 [2002, trad. de l’espagnol par A. Verkaeren].
Renahy N., 2005, Les gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale, Paris, La Découverte.
Weber F., 1989, Le travail à côté. Etude d’ethnographie ouvrière, Paris, INRA–éd. de l’EHESS.

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