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Session E

Trajectoires des individus et trajectoires des territoires. Approches longitudinales et interactions

Co-porteur·e·s : Catherine BONVALET (Ined), Christophe IMBERT (IDEES) & Guillaume LE ROUX (Ined)

Cette session rassemblera des contributions mettant en relation les trajectoires des individus et les trajectoires des territoires, sur des champs d’étude variés (le logement, l’emploi, la santé, etc.). Celles-ci se centreront tant sur les rôles des contextes spatiaux et de l’offre de services dans les trajectoires individuelles (géographiques, sociales), que sur les transformations des territoires analysées sous l’angle des trajectoires individuelles (la gentrification, la périurbanisation). Plusieurs décennies après la formalisation des approches biographiques en démographie (Courgeau & Lelièvre, 1989) et de la time-geography (Hägerstrand, 1970), il s’agira de faire un point sur les apports des approches longitudinales pour mieux comprendre, d’une part, les destinées et comportements individuels en les inscrivant dans leurs contextes territoriaux présents et passés (Authier & Lévy, 2010 ; Bonvalet & Bringé, 2010 ; de Vuijst et al., 2016), d’autre part, les dynamiques de peuplement des territoires à partir de temporalités biographiques et générationnelles (Dureau et al., 2000).
Outre les difficultés soulevées par la complexité des interactions en jeu entre individus et territoires, ces approches doivent relever également des défis d’ordre conceptuel et méthodologique : rendre compte des contextes spatiaux au moment où les individus y résident, choisir des niveaux d’agrégation géographique pertinents pour caractériser leurs effets, ou encore envisager l’inscription spatiale multiple des individus. Néanmoins, ces approches bénéficient aujourd’hui du perfectionnement des outils de collecte et d’analyse des trajectoires (Dureau & Imbert, 2010), ainsi que du développement considérable de bases de données géolocalisées susceptibles de faire progresser tant les méthodes que les apports théoriques.

Références bibliographiques indicatives

Authier J.-Y., Lévy J.-P., 2010, « Rester ou partir ? La construction sociale des choix résidentiels des habitants des quartiers anciens centraux en France », in J.-Y. Authier, C. Bonvalet & J.-P. Lévy (dir.), Elire domicile. La construction sociale des choix résidentiels, Lyon, Presses universitaires de Lyon, p. 123-148.
Bonvalet C., Bringé A., 2010, « Les trajectoires socio-spatiales des Franciliens depuis leur départ de chez les parents », Temporalités, Revue de sciences sociales et humaines, n° 11.
Courgeau D., Lelièvre E., 1989, Analyse démographique des biographies, Paris, Éditions de l’Ined.
de Vuijst E., van Ham M., Kleinhans R., 2016, “A Life Course Approach to Understanding Neighbourhood Effects”, IZA Discussion Paper, n° 10276.
Dureau F., Dupont V., Lelièvre E., Lévy J.-P., Lulle T. (coord.), 2000, Métropoles en mouvement : une comparaison internationale, Paris, Anthropos, Coll. Villes.
Dureau F., Imbert C., 2014, « L’approche biographique des mobilités résidentielles », in C. Imbert, H. Dubucs, F. Dureau & M. Giroud, D’une métropole à l’autre. Pratiques urbaines et circulations dans l’espace européen, Paris, Armand Colin, Coll. Recherches, p. 33-79.
Hägerstrand T., 1970, “What about People in Regional Science?”, 9th European Congress of the Regional Science Association, Regional Science Association Papers, vol. XXIV.

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